1999, à l’aube du nouveau millénaire, toute la France est envahie par la morosité. Toute ? Non… A Espigoule, grâce à leurs civets de lièvre longuement mitonnés, leurs parties de boules et leur potion magique, le Poussi-Miel, d’irrésistibles Varois résistent encore et toujours à l’envahisseur.

La plus célèbre des comédies provençales contemporaines.

Les 4 saisons d’Espigoule
Comédie documentaire (1h28)

Date de sortie 24 mars 1999
Sorties étranger Québec, Belgique, Allemagne

Production Lardux Films (Christian Pfohl et Christian Cesbron) en coproduction avec VBC Production, Cedelozo Productions
Distribution Les Films d’Espigoule
Scénario Christian Philibert, Hervé Philibert
Réalisation Christian Philibert
Image Christian Pfohl, Franz Ventura, Henri-Paul Amar, Laurent Barès
Son David Clot, Pierre Armand
Montage Stéphane Elmadjian, Christian Philibert, Arnaud Petit
Mixage Jean Holtzmann, Adam Wolny
Musique originale Michel Korb

Interprètes Jean-Marc Ravera (Le patron du café), Roger Lanfranchi (Le mielleux), Jacques Bastide (Le poète), Alain Passet (le sculpteur), Fernande Béraud (La râleuse), Jean-Christophe Ambiel (Le dentiste), Philippe Bastide (L’édenté), Christian et Bernard Menut (Les bergers), Guy Lombard (Le maire), Jean-Claude Bartoletti dit “Barto” (Le tueur de chats), Franck Titomalio (La panthère des neiges), Edouard Sauze (Le notable), Maurice Janetti (Le député), Michel Ruffinatto, André Souque…

Partenaires La Commission Cinéma du THECIF Région Ile-de-France, Parc Régional de Matériel Région PACA.

Format Image super 16mm (tournage), diffusion HD 16/9 – son Dolby stéréo
Numéro de visa 90808

Diffusions Canal +, Ciné-cinéma, Paris Première, Ciné+
Prix festivals prix du public Vue sur les Docs 98, prix du public Belfort 98, prix du jury du meilleur documentaire à Namur 99, prix spécial du jury au festival Mannheim 99, prix de la critique internationale Mannheim 99, prix Michael Kael Festival International du Film Grolandais 2021

Extraits de presse

Le premier long-métrage de Christian Philibert est un ovni ! Mi documentaire, mi conte de fées, à la fois franche galéjade et tendre chant d’amour à une terre, il n’entre dans aucune catégorie du cinéma français. Mais une chose est sûre : il met de bonne humeur ! Espigoule est un pays des merveilles, un monde au temps suspendu, un lieu de l’enfance éternelle.

Jeanne Baumberger, Cinéma du Sud (mars 1999)

Ces fausses improvisations pagnolo-cassavetiennes sont parfaitement organisées, sobrement mises en scène, originalement cadrées, délicieusement montées et magiquement mises en musique. Ce film nous fait oublier soixante ans de télévision, un siècle d’exode rural, pour inaugurer en toute simplicité un nouveau millénaire de cinéma. Devant cette heure et demie de bonheur en bobines, tous les bras du cynisme cinéphilique nous tombent. Espigoule est un film qui lave. La meilleure comédie du mois, sinon de l’année.

Jean Yves Katelan, Première **** Film du mois en mars et avril 1999 / 1er dans le top 7 de la rédaction

Un irrésistible vrai-faux documentaire. La grande force des 4 saisons vient du fait qu’on ne rit jamais contre ses personnages. Le regard est toujours amusé, jamais ironique. Philibert, Ethnologue espiègle, parle le langage du cœur et livre, au milieu de scènes irrésistiblement drôles, de purs moments d’émotion. Son film se déguste comme ces histoires qu’on raconte en hiver au coin du feu.

Thierry Chèze, Studio Magazine (avril 1999)

Les 4 saisons d’Espigoule a la vivacité et la fraîcheur que beaucoup de films français prétendus comiques n’ont pas. Astérix et Obélix contre César par exemple, dont Espigoule serait le double caché et réussi. Uderzo et Gosciny ont peut-être trouvé sans le savoir une bien meilleure adaptation.

Matthieu Orléan, Les Cahiers du Cinéma (avril 1999)

Il est le premier à parfaitement réussir l’amalgame entre le docudrama à l’anglaise et la comédie provençale qu’on ne qualifiera pas de à la Pagnol, mais presque, tant on retrouve chez les Espigoulais la même faconde à l’autodérision qui fait partie de l’éternel provençal. Christian Philibert nous livre au passage un extraordinaire constat, celui qu’il y a en chacun de nous des trésors qu’il suffit d’éclairer pour illuminer sa propre vie.

Patrick Coulomb, La Provence (mars 1999)

Ni cinéma documentaire, ni cinéma de fiction au sens habituel de ce qualificatif, le premier long-métrage de Christian Philibert appartiendrait plutôt à un nouveau genre dont l’exemple le plus illustre serait l’Odyssée. Car, tout comme Ithaque, Espigoule existe bel et bien (…) Philibert a un sens inné du placement de la caméra et on ne peut qu’adresser de vibrantes félicitations à ce jeune réalisateur, totalement atypique dans le cinéma français et tellement enraciné dans sa Provence méditerranéenne que dès son coup d’essai, il atteint sans peine à l’universalité.

Pierre Petiot, Midi Libre (avril 1999)

Ce que le réalisateur a retenu, au fil des saisons, en filmant les habitants de son village, ses amis, ses voisins (qui, tous, s’amusent à recréer des situations fictives, tout en restant eux-mêmes), c’est ce qui fait le bonheur de la vie. Dans ce film qui ne ressemble à rien, tout est drôle, même ce qui à priori ne l’est pas. Entre les petits tracas quotidiens et les petits travers des uns et des autres, il y a toujours la place pour le rire. Jamais moqueur. Il y a beaucoup de tendresse dans le regard de Christian Philibert. Le décalage entre le rêve et la réalité peut être cruel, si on décide de le voir ainsi. Le réalisateur, lui, a un tel élan de sympathie envers tous ceux qu’il filme, qu’il ne reste qu’une profonde impression de joie. Les 4 saisons d’Espigoule, ou la preuve par l’image que vivre est fantastique.

Philippe Piazzo, Le Monde, Les Inrockuptibles (mars 1999)

Premier long métrage docu-menteur de Christian Philibert (…) Les 4 saisons d’Espigoule brouille les pistes du réel et de la fiction pour ne retenir qu’un seul objectif : le cocasse (…) Christian Philibert, qui se détache des caractéristiques codifiées du cinéma de fiction et du documentaire, trouve la forme la plus adéquate pour rendre compte de la vie flamboyante du village d’Espigoule. En choisissant de ne retenir, pour le montage, que des moments hilarants, il brise la continuité narrative habituelle pour s’approcher du ressort comique utilisé dans les comédies. Le résultat est un film plein d’énergie, et qui fait rire de bon cœur tant la complicité entre le réalisateur et les personnages est évidente : la caméra ne se moque jamais d’eux mais réagit à leurs comportements dans un pays, la Provence, où amuser est la plus belle des réussites.

Emma Baus, Chronic’art (1999)