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LE PHÉNOMÈNE ESPIGOULE
Il existe dans le Var un village nommé Ginasservis qui présente une étonnante particularité, celle d’être le seul village français à porter deux noms, le sien et son « nom d’artiste » : Espigoule.
À l’origine, le travail passionné d’un jeune réalisateur : Christian Philibert. En 1990, Christian et son frère Hervé (futur maire de Ginasservis) inventent Espigoule, un village provençal fictif, inspiré de celui de leur enfance et destiné à devenir le sujet central du premier long métrage de Christian. À la même époque, Jean-Marc Ravera, un ami de Christian, achète le bar principal de Ginasservis : le café du cours. Afin d’archiver des moments de vie de son village et d’approfondir son sujet, Christian se met à filmer la vie autour du café. Jean-Marc, dit JM, va rapidement devenir son acteur fétiche. En 1993, ils tournent ensemble un court métrage de fiction, La revanche de M. Seguin qui sort en 1995. Diffusé sur Canal+ et primé dans de nombreux festivals, il marque la première apparition du nom d’Espigoule à l’écran. En 1996 est diffusée également sur Canal+ une mini-série intitulée La Minute d’Espigoule, tirée des archives filmées de Christian.
C’est en 1999 que sort en salles Les 4 saisons d’Espigoule, avec Jean-Marc dans le rôle principal. Cet OVNI cinématographique, à mi-chemin entre documentaire et fiction, est plébiscité par la critique, remarqué au box-office français et primé dans plusieurs festivals internationaux. Avec sa diffusion sur Canal+, le phénomène s’amplifie et Les 4 saisons devient un véritable film culte. Les touristes commencent à affluer au village pour découvrir les décors du film et ses acteurs habitants.
Au mois de janvier 2001, le Conseil Général offre à la commune les panneaux d’agglomération d’Espigoule et consacre ce village imaginaire comme la 154e commune du Var. Au fil des années, Espigoule et son monstre mythique, le phacomochère (auquel Christian consacre un vrai faux documentaire en 2001), gagnent l’imaginaire du sud du pays. Ils inspirent de nombreux artistes (peintres, cinéastes, musiciens) et s’imposent rapidement comme des éléments de folklore, des marqueurs culturels et identitaires (1), donnant leur nom à des recettes de cuisine, des cuvées de vins et de pastis, des clubs de sport, des rues, des commerces, un lotissement et même une boîte de nuit !
En 2002, à l’occasion de la production du film Travail d’Arabe, est créée la société Les Films d’Espigoule par Christian Philibert et Patrick Barra.
En 2009, pour fêter les dix ans de la sortie des 4 saisons d’Espigoule, cinq mille personnes, venues de la France entière, se rassemblent à Ginasservis, sur les lieux du tournage, et partagent, le temps d’un week-end, un festival mémorable qui réunit de nombreux artistes et groupes de musique de la région. À cette occasion est édité le DVD Espigoule, la 5e saison (3h de bonus inédits).
En 2011, le phacomochère entre au Muséum d’Histoire Naturelle de Toulon et rejoint le panthéon des animaux fabuleux du Var. La même année, la vente du café de Jean-Marc est le point de départ d’un nouveau tournage, Afrik’aïoli, coécrit avec Jacques Dussart. Pour son troisième long métrage (il a réalisé entre-temps Travail d’Arabe), Christian retrouve les personnages de son premier film et entraîne Jean-Marc et son ami Momo en Afrique, au cœur d’un petit village Sénégalais. Tandis que Les 4 saisons s’enracinait dans un territoire, le nouvel opus s’ouvre au monde. Les avant-premières débutent au cours de l’été 2013 et le film sort en janvier 2014. Dans le sud de la France, le succès est encore au rendez-vous.
En 2019, pour l’anniversaire des 20 ans des 4 saisons d’Espigoule, le film ressort dans les salles du Var dans une copie remastérisée. Il est accompagné d’un documentaire de 52 minutes, réalisé par Jérome Quadri et intitulé Il était une fois… Espigoule qui raconte l’histoire de cette saga cinématographique hors du commun. La même année voit l’adaptation BD en deux tomes des 4 saisons d’Espigoule, par Axel Graisely et Lobé, ainsi que la création de l’association Les Amis d’Espigoule par le comédien et metteur en scène Philippe Chuyen.
Le tournage de Un taxi pour Modou, 3e volet de la saga, a été reporté en raison de la crise sanitaire. Qu’à cela ne tienne, en 2023 une nouvelle aventure commence avec la création d’une chaîne web Espigoule.
(1) Ce que confirme une importante étude réalisée par la CCI du Var en 2019 à travers un « portrait identitaire » du département.
HISTOIRE(S) DE PROVENCE
Christian Philibert est un passionné d’histoire. Depuis 1991, il a réalisé de nombreux documentaires consacrés à des événements et des personnages majeurs de l’histoire de Provence, souvent méconnus du grand public.
Son premier documentaire, intitulé Souvenirs de peste (1991, 6 minutes) racontait l’histoire de l’épidémie de peste qui frappa Marseille et la Provence en 1720. Un sujet sur lequel il n’a jamais cessé de travailler.
Son personnage fétiche est le bandit de grand chemin Gaspard de Besse, que la légende a transformé en Robin des bois provençal et auquel il consacre un documentaire en 1993 (Gaspard de Besse, Histoire et Légende du brigand provençal, 50 mn). Il lui rendra hommage dans un court métrage (Rastègue le brigand, 2006, 30 mn) et dans un clip pour le groupe Massilia Sound System (Sale Caractère, 2021, 4,5 mn). Avec son complice Jacques Dussart, voilà plus de trente ans qu’il compile les découvertes au sujet de Gaspard. Celles-ci n’ont encore jamais été dévoilées au grand public et feront bientôt l’objet de divers projets (livre, film, conférences, exposition, etc.).
En 1996, Christian réalise un documentaire sur l’explorateur Toulonnais Raymond Maufrais (Raymond l’intrépide, 52 mn). La même année, il débute le tournage d’un film sur le poète varois Germain Nouveau dont la production s’étalera sur 25 ans et qui ne sortira qu’en 2021 (Le poète illuminé, Germain Nouveau 1851-1920).
L’un de ses sujets favoris est l’histoire de l’insurrection provençale au coup d’État de 1851. Dans le cadre des commémorations du cent cinquantième anniversaire de ces événements, il réalise 1851, ils se levèrent pour la République (2000 – 52 mn). Ce film est le point de départ d’une collaboration avec plusieurs historiens de la région SUD (Jean-Marie Guillon, René Merle, Jean-Yves Royer…).
De 1997 à 2000, à travers le mouvement de colère des enfants de harkis, parti de Provence et qui s’est étendu à tout le pays, Christian raconte le destin tragique de cette communauté (Français à part entière, 2001, 28 mn).
En 2005, il réalise Le complexe du santon, essai filmique sur l’identité provençale à travers l’histoire des clichés et des préjugés liés à la Provence et à ses habitants.
En 2014, il réalise Provence août 1944, l’autre débarquement, le premier documentaire consacré au débarquement et à la libération de la région provençale. Le film, diffusé sur France 3 national à l’occasion des commémorations du 70ème anniversaire, remporte un succès très important et va largement contribuer à faire redécouvrir cette page d’histoire oubliée du grand public. Christian n’a depuis jamais cessé de travailler sur le sujet, notamment en réalisant des portraits de témoins de la 2ème guerre mondiale et en collaborant sur un projet d’implantation de bornes connectées (Les Routes du Débarquement de Provence). Cette page d’histoire continue de passionner Christian qui travaille actuellement sur une fiction historique consacrée au maquis Vallier (Maquisards, 2024).
Très marqué par L’affaire Yann Piat (1994-1998), Christian lui consacre un documentaire en 2017 à travers lequel il interroge les principaux journalistes de la région qui ont suivi l’enquête.
On peut ajouter à cette liste son documentaire musical Massilia Sound System Le Film qui, à l’occasion de leur tournée anniversaire des 30 ans, revient sur le parcours exceptionnel de ce groupe emblématique. Christian a également écrit et produit le documentaire de Jérôme Quadri Il était une fois… Espigoule qui raconte l’histoire de cette saga cinématographique depuis sa création au début des années 90.